5 bonnes raisons de lire

5 bonnes raisons de lire… Le sel de nos larmes

5 bonnes raisons de lire…

Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys

Ce document a été créé et certifié chez IGS-CP, Charente (16)

  1. Le contexte historico-social : La Seconde Guerre Mondiale (1939 – 1945)

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En effet ce livre est un très beau témoignage de toutes les horreurs engendrées par la guerre.Il ne s’arrête pas sur un point, il évoque bon nombre d’horreurs vécues durant cette guerre. Il dresse un tableau presque complet de cette période.

On y voit quantité d’horreurs : viol, massacre, trahison, meurtre, enfant orphelin, séparation, mère au désespoir, culpabilité, méchanceté qui ressort du plus profond de nous, embrigadement et propagande (sujet très actuel pour embrigadement)

On y voit l’humanité qui s’effiloche et qui disparaît.

C’est un livre très fort, très dur, il faut s’accrocher pour le supporter.

L’histoire survivra tant que nous serons là pour nous en souvenir. Alors tant qu’il existe des récits comme ça, des gens pour les écrire et des gens pour les lire, alors toutes ces âmes survivront.

  1. Les personnages : Quatre représentations de la guerre et de ce qu’elle a fait

Nous suivons l’histoire de quatre jeunes gens qui fuit et tente de se réfugier en gagnant les navires qui devront les porter en lieux sûrs. Je vais éviter le spoil tout en essayant de vous en dire un maximum.

Aussiedlung von Polen im Wartheland

On suit d’abord Emilia qui a rencontré des difficultés, pauvre âme que personne ne veut, ses chances de survie sont minces : elle est Polonaise.

Elle n’a que 15 ans et semble si fragile, si frêle ! Et pourtant c’est l’un des personnages les plus courageux qu’il m’ait été donné de rencontrer !

Elle est encore pleine d’humanité et de foi en la vie, elle a l’air si naïve mais elle comprend pourtant.

Elle est une représentation d’une atrocité de cette guerre.

Ensuite, il y a Joana, lituanienne de 21 ans, elle a une formation médicale et désire aider et sauver tout le monde.

Elle est incroyablement forte et courageuse, et pourtant, sous ce masque de femme forte se cache une jeune fille effrayée.

La guerre a brisé tout le monde et tout ce qu’il y avait d’humain en eux. Presque tout le monde. Presque tout.

Juste après, il y a Alfred, jeune allemand séduit par Hitler et sa politique, il est le type même du garçon enrôle, embrigadé, qui dénonce, qui trahit, qui respire et vit pour le Fürher.

Ce personnage m’a agacé, m’a énervé, mais m’a surtout fait pitié…

Je trouve ça très intéressant que l’auteur ait inclus un personnage de ce type, car l’embrigadement fait largement partie de cette guerre, et c’est un fait alarmant et même bien pire que ça. Il ne faut pas oublier que certaines personnes ont fait certaines choses parce qu’elles étaient persuadée que c’était les choses à faire, pour l’Allemagne, pour Hitler.

Alfred est ce jeune homme qui croit en Hitler, qui pense être un héros mais qui n’est rien, c’est un jeune homme très triste qui renferme tant de souffrance et de haine en lui.

Et j’ai trouvé ça d’autant plus intéressant que l’embrigadement est un sujet actuel avec Daesh. (Petite parenthèse anachronique mais on se rend alors vraiment compte que c’est grave et encore quelque chose de très dangereux)

Et enfin, Florian, mon préféré, un garçon fort, un chevalier, un héros. Et plus on le découvre, plus on l’aime. Il a l’air froid et dur de prime abord, mais il se révèle vite humain et prêt à tout pour les autres.

Nous avons donc une gamme de personnages très réalistes, très forts, qui sont tous une part de cette guerre, une part de cette période, qui sont un souvenir, un témoignage, un hommage.

  1. L’espoir : L’espoir comme une lumière au bout de la jetée

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Il nous paraît insaisissable, mais on le voit, on l’aperçois. L’espoir.

Bien que j’ai parlé de bon nombre d’atrocités, il y a une lueur, un peu palote mais elle est là, une lueur qui nous pousse à avancer.

Il y a l’amour entre un homme et une femme, la protection qu’offre un homme à un enfant perdu, la chaleur que cet enfant procure à l’homme, il y a la compassion, le sacrifice, il y a encore un peu d’humanité.

Et c’est beau, c’est fort, on s’y accroche.

Nos héros sont l’espoir, ils sont l’humanité.

  1. L’incroyable travail fourni par l’auteur : Un témoignage, un souvenir, un hommage

L’auteur a fourni un travail impressionnant pour arriver au bout de ce projet, elle a dialogué avec énormément de gens, de Pologne, d’Allemagne, de Russie, d’Australie, etc. Elle a visité une quantité folle de pays, de musées, de sites, elle a vu des photos de l’époque, de l’épave du navire.

Elle a rencontré des survivants de cette guerre et de ce naufrage, ou des proches de personnes qui ont succombé à la guerre ou à la mer.

Elle les a écouté, elle les a remercié, elle a sauvé cette mémoire pour que jamais elle ne disparaisse.

Mais le plus touchant n’est pas le roman lui-même, c’est la note de l’auteur à la fin. Elle nous explique que c’est grâce à nous que l’Histoire survivra et que le souvenir de ces gens ne s’effacera pas. Nous devons lire, nous documenter, écouter, parler, partager. Se souvenir.

Ruta Sepetys a également un pied dans cette guerre, son père était un réfugié lituanien, il attendait en terre sauve, que des proches arrivent par bateau.

Elle a également voulu raconter l’histoire du plus gros naufrage, de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps !

Tout le monde connaît le Titanic, le Lusitania, mais qui connaît le Wilhelm Gustloff ?

  1. La plus grande catastrophe maritime : Le Wilhelm Gustloff

Lazarettschiff  "Wilhelm Gustloff" in Danzig

Parce que le point central du roman reste ce naufrage tristement oublié de l’Histoire.

Il est pourtant le plus gros naufrage, la plus grande catastrophe maritime de l’Histoire avec environ 9000 morts et seulement 996 survivants ! Bien pire que le Titanic ou le Lusitania en somme, et pourtant, beaucoup moins célèbres..

C’est donc un bel hommage et un grand témoignage que nous offre Ruta Sepetys, avec ce roman qui retrace le naufrage de ce navire qui pouvait accueillir 1000 personnes et quelque et qui en a accueilli tellement plus, environ 10000 réfugiés ! Les gens se marchaient dessus !

Et dans la nuit du 30 janvier 1945, trois torpilles russes ont fait couler le navire, et une grande partie de ses occupants…

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C’est avec horreur et émotions que j’ai découvert cette atrocité, cette affreuse catastrophe, dans un récit ô combien poignant et terrible.

Une belle façon de garder en vie le souvenir des morts.

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Vous l’aurez compris, c’est un livre à lire absolument !

C’est mon premier coup de cœur de l’année et c’est même bien plus que ça, c’est un livre fort qui m’a profondément marqué.

Et vous, vous l’avez lu ? Vous connaissiez ?

Amita

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