Amita A Aimé

Tortues à l’infini – John Green

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« Mais je commençais à comprendre que l’on n’était pas l’auteur de sa vie, que c’était une histoire racontée par d’autres. »

 

Les plus :

Ce livre est son plus personnel et ça se sent dans le style, l’intensité et la profondeur de l’écriture.

Il est incontestable que John Green est un auteur très intelligent, on le ressent dans ses figures de styles, dans sa plume, dans le discours de ses personnages, par moment scientifique, philosophe, chimiste et surtout littéraire, il est indéniable que John Green a une large culture et c’est aussi ce qui fait le charme de ses personnages et l’originalité de ses histoires.

D’ailleurs ses personnages sont toujours aussi charismatiques, profonds et singuliers. Il touche avec justesse la délicatesse de l’adolescence et sa profondeur aussi, ce moment où on se pose le plus de questions et où on pense que tout notre avenir se joue.

Mais il touche aussi un autre sujet délicat : les maladies psychologiques et mentales, dont lui-même souffre (je ne m’aventure pas sur le sujet car je n’y connais pas grand chose)

C’est son livre le plus personnel et on le sent par moment, il y a mis beaucoup de lui, beaucoup de sa vie, de ses angoisses, de son âmes et c’est sans doute pour cette raison que le livre est si poignant et qu’on a la gorge qui se serre si souvent.

La fin est fidèle à John Green, imparfaite, comme la vie. On pense avoir affaire à une happy end, mais c’est rarement le cas dans la vie, ou bien c’est que l’histoire n’est pas terminée.

 

Les moins :

Cependant, il y a quelques points qui m’ont dérangée, d’abord je trouve qu’on est encore face au même schéma de personnages : un personnage principal qui ne se sent pas forcément bien dans sa peau, sa vie…, sa ou son meilleur(e) ami(e) plus charismatique, plus sûr(e) de lui/elle et un personnage du sexe opposé qui va nous rendre dingue par son charme, son mystère, sa délicatesse et son intelligence.

Le schéma de l’histoire est toujours le même aussi mais ici je n’en dirai pas plus (sauf en privé si vous voulez en parler) pour éviter le spoil.

Même certaines idées évoquées ont déjà été vues, comme lorsque Aza dit qu’au téléphone elle avait l’impression d’être dans un endroit rien qu’à eux d’eux, qui ne soit ni vraiment chez lui ni vraiment chez elle, où elle n’était pas angoissée (vous voyez l’idée) = Hazel et Gus quand ils s’appellent, ils énoncent la même idée.

J’ai donc été un peu déçue ; bien que ce schéma fasse la célébrité et le talent de John Green et oui j’avoue que c’est ce que j’apprécie chez lui, j’aurai aimé avoir quelque chose d’un peu différent.

 

En résumé :

C’est une lecture mitigée pour moi, j’ai beaucoup aimé et ça m’a vraiment touché par bien des aspects mais d’un autre côté, rien de nouveau, j’ai trouvé le tout vu et déjà vu.

Bonne lecture tout de même, il en faut pas s’arrêter sur les mauvais côtés qui ne sont que des détails. Mais je tenais à le souligner pour nuancer toute l’effervescence qu’il y a eu autour de la sortie de ce livre.

 

« Écrivez votre histoire »

« Alors tu le feras et, en en mettant des mots sur ce que tu as vécu, tu comprendras que l’amour n’est pas une tragédie ou un échec, mais un cadeau.

On se rappelle son premier amour parce qu’il montre, il prouve qu’on est capable d’aimer et d’être aimé, que rien dans ce monde n’est mérité si ce n’est l’amour, que l’amour est à la fois le moyen de de venir une personne et la raison pour laquelle on le devient. »

Amita

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